Le Tribunal de première instance de Kaloum a condamné trois journalistes de la radio Nostalgie Sidi Diallo, Thierno Madjou Baj et Ibrahima Lincoln Soumah qui étaient poursuivis pour diffamation depuis 2018 par la directrice d’une ‘école privée.
Face à cette condamnation sur la base du code pénal, des interprétations fusent de partout dans le milieu des médias.
Pour une question de lecture, et d’interprétation de la loi sur la liberté de la presse, Me Traoré apporte des précisions sur les dispositions concernant les infractions commises par voie de presse.
” Selon toute vraisemblance, ce ne sont pas seulement des juges correctionnels qui ne maîtrisent pas le contenu de la loi sur la liberté de la presse. Il y a de nombreux journalistes aussi qui ne comprennent pas les dispositions de cette loi notamment celles concernant les infractions commises par voie de presse, la procédure et les peines y afférentes. Cette loi ne tient pas compte du statut de journaliste mais du moyen par lequel le délit a été commis. C’est pourquoi, on parle de délit de presse. Une fois que le délit est commis par l’un des moyens visés à l’article 98 de la loi sur la liberté de la presse, c’est cette loi qui s’applique et non le code pénal. Même si l’auteur du délit n’est pas journaliste à plus forte raison quand il s’agit d’un journaliste. Le texte commence en effet par ” quiconque ” c’est-à-dire ” toute personne qui …”et non ” tout journaliste qui…”. C’est dire que la loi sur la liberté de la presse en ce qui les délits de presse intéresse tous les citoyens au-delà des journalistes”, a-t-il fait savoir.
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