Depuis deux semaines nous assistons à une hausse exponentielle des prix sur le marché central de Fria. Le kilogramme de riz se négocie entre 5000 et 8000 gnf selon la qualité, soit une augmentation de 2000 gnf en une semaine. Le coût du pot d’huile varie entre 4500 et 5000 gnf ; la boîte de lait est passé de 3500 à 5000 gnf ; la boîte de sardine à 6000 gnf ; le kilogramme de viande grimpe à 40000 gnf. Le kilogramme de sucre qui était vendu jusqu’à ce dimanche à 7000 gnf est vendu ce mardi entre 8000 et 8500 gnf.
Oumar Sow commerçant détaillant, pointe les grossistes du doigt.
<< Nous achetons nos marchandises dans les magasins des grossistes mais ces derniers temps, ils nous vendent les marchandises à des prix très élevés et nous aussi on est obligés de rajouter un peu. Les prix ont augmenté de plus 10 000 gnf sur les cartons. Avant on partait prendre les cartons de lait 170 000 gnf pour revendre en détail la boite à 4500 gnf mais depuis trois jours c’est à 200 000 que les grossistes nous donnent le carton. A notre tour, nous sommes obligés de revendre une boîte 5000 pour avoir 500 gnf de bénéfice >> a-t-il expliqué.
Quelques grossistes que nous avons rencontrés, parlent plutôt d’une rareté de marchandises due à la fermeture des frontières.
<< Actuellement mon magasin est vide, il n y’a presque rien, c’est le stock que je suis en train de vendre. Cela fait trois semaines qu’aucun camion de marchandise n’est entré à Fria. Au grand marché de Madina où nous achetons nos marchandises, tous les prix ont augmenté ou bien ils nous disent qu’il n y’a pas de marchandises. Depuis la fermeture des frontières jusqu’à maintenant, les prix ne font qu’augmenter et moi je crains beaucoup car à cette allure, ce sont les populations qui vont souffrir >> a déclaré Ibrahima Diallo.
Depuis la veille de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, le gouvernement guinéen a procédé à la fermeture de certaines frontières notamment celles du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Sierra Léone. Cette fermeture prolongée est la cause de la flambée des prix sur le marché guinéen, à en croire les commerçants.
Alimou Gaoual Bah pour friaguinee.net
