C’est ce mardi 9 février que doit commencer le deuxième procès en destitution de Donald Trump, qui devient le premier président américain à affronter à deux reprises cette procédure infamante. Il est accusé d’avoir incité l’insurrection qui a conduit une foule de ses partisans à investir le Capitole le 6 janvier dernier. Une intrusion qui avait fait cinq morts. Ce lundi matin, les avocats de Donald Trump ont transmis leur argumentaire au Sénat. Ils demandent tout simplement l’annulation du procès.
Le procès est une «mise en scène politique dangereuse pour la démocratie» dénoncent les avocats du président. Ils estiment que puisque Donald Trump n’est plus à la Maison Blanche, il ne peut pas être poursuivi dans le cadre d’une procédure de destitution.
L’argument est rejeté par les démocrates et de nombreux experts. La Constitution précise que le Sénat doit mener le procès d’un président mis en accusation, et Donald Trump était toujours en fonction lorsque la chambre a voté son inculpation.
Sur le fond, les avocats de l’ex-président vont aussi plaider le droit à la liberté d’expression. Selon eux, le fait de contester le résultat du scrutin est le droit le plus absolu de chacun. Mais les démocrates, eux, entendent bien prouver que Donald Trump avec ses mensonges répétés a poussé ses partisans à agir.
Ils prévoient d’ailleurs de diffuser pendant le procès des vidéos de l’assaut du Capitoledans lesquelles on entend des émeutiers assurer qu’ils agissent à la demande de Donald Trump.
L’issue du procès ne fait guère de doute. Donald Trump ne sera pas condamné. Il faudrait pour cela que dix septsénateurs républicainsse rallient aux démocrates, ce qui est plus qu’improbable.