Ces derniers temps, bon nombre de détenus ont perdu la vie dans des conditions imaginables à la maison centrale de Kaloum à Conakry.
Cette situation a du coup interpellé les organisations de défense des droits de l’homme qui soutiennent que les prisons en République de Guinée sont devenues des *mouroirs* où les détenus sont incarcérés dans des cellules qui ne répondent à aucune norme internationale avec des conditions très difficiles.
Me Emmanuel Bamba joint par notre rédaction, sidéré par ce mode de vie des prévenus dans les établissements pénitentiaires affirment que les prisons en Guinée sont des mouroirs :
« Les prisons centrales sont des mouroirs dans la mesure où des individus en détention n’occupent pas un espace selon des standards internationaux, mais sont entassés les uns sur les autres. Parfois, ils dorment à tour de rôle. Les conditions alimentaires ne sont pas au rendez-vous, l’individu qui devrait manger au moins trois repas par jour garnis de viandes et autres, l’individu est privé des conditions élémentaires d’alimentation. Une fois en prison, on a d’abord le stress de fait qu’on pèse sur son épaule un procès. Vous comprendrez que l’individu qui est privé de sa liberté pourra être sous le stress énorme. S’il n’y a pas d’activités carcérales qui permettent aux détenus de se distraire d’être occupés et de ne pas trop penser, est-ce que mon procès va aboutir à mon innocence ou à ma culpabilité ? Donc, tous ces soucis mélangés aux conditions sanitaires et si toutes ces conditions ne répondent aux normes internationales, vous comprendrez que chaque jour qui passe on trouvera des cadavres en milieu carcéral”, a-t-il déclaré.
Les organisations de défense des droits de l’homme se disent déterminées à saisir les autorités internationales des droits de l’homme les plus compétentes pour que la Guinée puisse se mettre en règle face aux standards internationaux.
Mohamed Diallo pour Friaguinée.net
