Partager le bien-fondé de l’opération de déguerpissement des emprises des voiries en cours aux hommes de médias pour une large compréhension de l’opinion. Telle est la raison de la conférence de presse conjointement animée ce lundi 22 février au Gouvernorat de la ville de Conakry.
Autour du général Mathurin Bangoura, on notait la présence des ministres de l’enseignement supérieur Aboubacar Sylla, celui de l’administration du territoire le Général Bourema Condé, de la ville et de l’aménagement du territoire Ibrahima Kourouma et enfin, le ministre de la communication Amara Somparé.
Après le discours de bienvenu du président du conseil de la ville qui dit attendre de nouvelles instructions si nécessaires pour la continuation de l’opération, le ministre de l’enseignement supérieur porte-parole du gouvernement a soutenu toute la pertinence de la présente opération.
Aux dires d’Aboubacar Sylla, ‘’il ne s’agit pas d’une action isolée du gouvernorat ou du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire, il s’agit d’une démarche qui s’inscrit pas le principe de gouverner autrement. Gouverner autrement, c’est aussi faire de notre capitale une capitale moderne, une ville où il fait bon vivre disposant de toutes les commodités, débarrassée de tous les immondices avec tous les encombrants physiques dégagés et que la capitale respire’’ a-t-il défendu.
Pour sa part, le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire a donné les raisons, les motivations, le déroulé et les perspectives qui vont suivre ces opérations. Dans un langage de vérité teinté de fermeté, Dr Ibrahima Kourouma a tout d’abord, dit au nom du président de la République, salué les populations de Conakry pour leur accompagnement civique depuis le début de ces activités. Mais pourquoi toute cette opération ? Dans son diagnostic, le ministre de la ville révèle que cette action qui est ‘’d’abord de façon administrative est le pilier 3 du PNDES (programme national de développement économique et social) qui parle de l’amélioration des conditions de vie en ce qui concerne l’urbanisme de nos populations. Ensuite, le code foncier domanial, celui de l’urbanisme et de la construction ne donnait pas une orientation claire et précise dont la conséquence sont les constructions anarchiques, l’occupation des trottoirs parfois même l’occupation des domaines de l’Etat d’où l’élaboration en 2011 de la politique de l’Habitat Vision 2021 qui comprend dans un de ses volets le développement spatial et la sécurisation du foncier’’.
Plus loin, le chef du département a rassuré que ‘’cette mission sera faite avec les populations de manière à ce que cela soit’’ avant de marteler ‘’nous allons libérer les emprises sans tenir compte des considérations qui soient parce que ce n’est pas une action dirigée contre une ethnie, ni contre une religion, mais plutôt pour que chacun de nous ait un bien-être’’
Le ministre Ibrahima Kourouma a par ailleurs dans un langage très simple sensibilisé ‘’les gens à ne plus revenir après déguerpissement des lieux et chacun puisse comprendre que devant chez toi n’est pas chez toi, derrière n’est pas chez toi’’. A tous les récidivistes, averti le ministre de la ville, ‘’partout où c’est dégagé, si vous les occupez de nouveau, nous allons casser et à votre frais. Nous irons jusqu’au bout et nous sommes heureux de le dire parce que nous avons le soutien de la population’’.
Sur ce dernier volet, le ministre de l’administration du territoire le général Bourema Condé a envoyé un message, selon ses propres mots, à certains esprits malveillants de se mettre à l’évidence qu’il n’y aura pas de feux de paille dans cette opération, ça sera un feu de bois et de bois massif qui va brûler lentement avant d’inviter le président du conseil de ville à réquisitionner les gardes communales pour une surveillance de chaque centimètre déguerpi
La séance des questions-réponses a été le clou final de cette conférence de presse et qui a permis d’étayer certaines zones d’ombre de l’opération.
Ministère de la ville et de l’aménagement du territoire