Il était une fois dans la famille des Somparé de Dakonta à Boké, un fils qui semble marcher sur les traces de son père.
Le père, mathématicien de génie, appartenait à une lignée d’intellectuels qui a ont s’imposer dans l’arène guinéenne avec des camarades qui ont laissé une trace durable dans l’histoire de notre pays.
Pur produit de l’école guinéenne, il engendra lui-même un fils, issu d’une mère sénégalaise, produit de l’université de Dakar par les liens d’un mariage.
Amara Somparé, car c’est de lui qu’il s’agit, est l’un des garçons de feu Elhadj Aboubacar Somparé qui, de l’enseignement, sera nommé Directeur Général des services de l’information par Feu le président Ahmed Sékou Touré.
Il sera le principal artisan de l’avènement de la télévision guinéenne offerte par le chef de l’Etat libyen le colonel Mouammar Kadhafi en 1977. A ce titre, il dirige le projet jusqu’à sa réalisation finale. L’année suivante, il est nommé ambassadeur en Europe Occidentale avec Résidence à Paris.
L’homme était brillant et généreux. De 1978 à la prise du pouvoir par les militaires le 3 avril 1984, suite au décès du président Ahmed Sékou Touré, il est à son poste.
Malgré sa grande ouverture sur la diplomatie du pays, le CMRN l’a mis de côté à cause de sa fidélité au régime révolutionnaire du PDG-RDA. Il est rappelé en 1985.
Coïncidence de l’histoire, c’est le fils de cet homme d’État qui est de nos jours ministre de l’Information et de la Communication. Dans son projet, le ministre Amara Somparé veut aller de l’administration générale à un office pour ne pas dire à une société Nationale de Radio télévision Guinéenne. La tâche ne sera pas facile, mais avec l’appui de l’État et d’autres sources de financement à rechercher pourra être très porteur avec des exigences de fermeté.
Il s’agira d’exiger d’abord la compétence absolue, la formation incontournable et la réduction drastique de l’effectif. S’il réussit ce challenge de taille, le ministre Somparé aura été une icône dans la réforme de l’audiovisuel guinéen où beaucoup de ses prédécesseurs n’ont pas pu s’aventurer avec réussite. Car, ils ont été combattus de toutes parts quand ils ont voulu se frayer un passage en vue de réaliser le préalable fondamental qu’est le changement des statuts de la RTG.
Le ministre Amara Somparé part avec la faveur des pronostics. Son jeune âge, son parcours dans les universités européennes, et sa combativité, constituent un atout pour la réussite de cette révolution audiovisuelle qui devrait permettre à la Guinée de rattraper son retard dans ce domaine.
La bonne nouvelle qui l’accompagne est que le conseil des ministres lui a donné feu vert pour l’exécution de cette tâche. Reste maintenant à bien baliser la voie. Puisque l’homme n’échappe pas à son destin, l’espoir est permis.
Ensemble, prions que les bénédictions de son feu Père qui a toujours été un modèle de patriote, et le soutien de tous les instants du président Alpha Condé l’accompagnent dans la réalisation de ce noble objectif qui cadre bien avec le slogan présidentiel « Gouverner autrement » !
Ibrahima Diallo
Journaliste et Écrivain