L’état de santé de Ibrahima Chérif Bah, vice-président du parti de l’opposant Cellou Dalein Diallo, arrivé officiellement deuxième à la présidentielle de 2020, s’est considérablement détérioré cette semaine. L’opposant a même été hospitalisé d’urgence, dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’hôpital « Ignace Deen » de Conakry.
En cette fin de semaine, son épouse Maimouna Chérif Bah est inquiète et exige sa libération ainsi que celle des autres dirigeants du parti incarcéré après la présidentielle d’octobre 2020. Les résultats de ce scrutin sont toujours contestés par l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et son président, Cellou Dalein Diallo.
« Je veux profiter de votre micro pour lancer encore un appel en direction du pouvoir en place », dit, ce vendredi sur les ondes de la DW, Maimouna Chérif Bah. « Je demande particulièrement à monsieur Alpha Condé de libérer ces prisonniers qui n’ont rien fait, qui ne sont que des innocents, qui sont en train de croupir dans des conditions inacceptables dans cette prison. Ils ne vont pas fuir. Et jusqu’à preuve du contraire, il y a la présomption d’innocence et qu’ils puissent répondre quand ils veulent à la justice ».
Des accusations graves
La dizaine de dirigeants du parti de Cellou Dalein Diallo sont poursuivis pour « fabrication et détention d’armes de guerre et atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation ».
Ces accusations sont « montées de toutes pièces », selon le président du Collectif pour la transition en Guinée. Il estime qui il s’agit d’une manœuvre du président guinéen, Alpha Condé, pour faire taire ses opposants.
« Le président Alpha Condé souhaite n’avoir aucune opposition en face de lui, à transformer hélas ce pays formidable en vaste prison à ciel ouvert, dans laquelle les journalistes sont emprisonnés dès qu’ils émettent un avis qui ne plait pas au pouvoir. Et les opposants sont séquestrés », regrette Ibrahim Sorel Keita.
Saisine de la justice sous-régionale
Les avocats des opposants membres de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont saisi cette semaine la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
DW