Ces scrutins seront précédés par un référendum, le 31 octobre, qui doit permettre une révision de la Constitution.
Les élections présidentielle et législatives au Mali se tiendront en février et mars 2022, a indiqué le gouvernement, jeudi 15 avril, réitérant la promesse des auteurs du coup d’Etat militaire d’août 2020 de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition de dix-huit mois.
Les premiers tours de la présidentielle et des législatives auront lieu le 27 février 2022 et d’éventuels seconds tours respectivement les 13 et 20 mars, a précisé lors d’une conférence de presse le ministre de l’administration territoriale, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga. Ce double scrutin s’inscrit « dans le cadre strict du respect de la durée de la transition, c’est-à-dire dix-huit mois », a-t-il souligné. Des élections régionales et locales sont également prévues le 26 décembre, a indiqué le ministre.
La présidentielle et les législatives seront précédées par un référendum, le 31 octobre, qui doit permettre une révision de la Constitution, longtemps promise mais jamais mise en place. « Cette date tient compte du temps nécessaire pour mener des consultations, élaborer le projet de Constitution, l’adopter par le Conseil national de transition [CNT, qui fait office de Parlement], et enfin son adoption par référendum », a expliqué M. Maïga.
Des organes de transition dominés par les militaires
L’annonce de la tenue de ces élections dans le calendrier prévu a fait l’objet de nombreux débats à Bamako, notamment sur la capacité ou la volonté des autorités de transition, dominées par les militaires, à les organiser.
Sous la pression internationale, les colonels qui ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta avaient mis en place en septembre-octobre des organes de transition (présidence, premier ministre et gouvernement, organe législatif) et s’étaient engagés à rendre sous dix-huit mois le pouvoir à des dirigeants civils élus.
En février, dans son discours de politique générale, le premier ministre du gouvernement de transition, Moctar Ouane, avait tâché de rassurer : « Tous les moyens seront mis en œuvre pour organiser dans les délais convenus des élections libres et transparentes », avait-il affirmé devant le CNT, dirigé par un militaire putschiste.
AFP