Le conflit entre le gouvernement central éthiopien, celui du premier ministre éthiopien Ahmed Abiy, et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) ancien parti au pouvoir et groupé armé, est un conflit qui dure depuis Novembre 2020. Une guerre qui selon les observateurs aura aggravé les tensions ethniques et créé une immense crise humanitaire et politique. Selon les Nations Unies, ce serait 1 à 2 millions de personnes qui ont été déplacées et plus de 63 000 qui ont fui vers le Soudan. Ce dimanche, les USA annonçaient des restrictions de visas à l’encontre de responsables politiques et d’assistance économique contre l’Ethiopie et l’Erythrée.
Washington passe aux sanctions…
Très rapidement l’Erythrée s’était jointe au conflit aux côtés des forces gouvernementales éthiopiennes. Il faut dire que le premier ministre éthiopien Ahmed Abiy, avait avec les responsables érythréens de très bons rapports. C’était lui qui en 2018 avait réussi à mettre fin au conflit frontalier entre le pays et le TPLF alors au pouvoir à Addis-Abeba. Mais l’entrée dans le conflit des forces armées érythréennes avait suscité nombre d’inquiétudes. Le régime au pouvoir dans le pays étant considéré comme étant « l’un des plus répressif au monde ».
En mai, Anthony Blinken, secrétaire d’État américain avait lancé un appel : « Nous demandons à nouveau au gouvernement érythréen de retirer ses forces du Tigré. Les autorités érythréennes et éthiopiennes ont promis à plusieurs reprises un tel retrait, mais nous n’avons vu aucun mouvement vers la mise en œuvre ».
Malgré les demandes internationales visant à mettre fin au conflit, les forces militaires éthiopiennes et alliées avaient maintenu leurs positions et contrôlaient une grande partie du Tigré, et la crise humanitaire, selon l’ONU elle continuait de s’aggraver.
Ce dimanche donc, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé des restrictions de visa pour des responsables éthiopiens et érythréens et des restrictions sur l’aide économique et sécuritaire à l’Éthiopie.
Des sanctions qui selon Blinken se justifiaient par le fait que : « les États-Unis condamnent dans les termes les plus vifs les meurtres, les renvois forcés, les violences sexuelles systémiques et les autres violations et abus des droits humains » documentés dans le conflit. Mais aussi parce que « les États-Unis n’ont pas vu les personnes impliquées (dans le conflit… ndlr) prendre des mesures significatives pour mettre fin aux hostilités (…)et poursuivre une résolution pacifique de la crise politique ».
Source : LNT