Homme fort du Mali depuis le coup d’État qu’il a mené le 18 août 2020 avec un groupe d’officiers, le colonel Goïta avait fait arrêter lundi le président Bah Ndaw et le premier ministre Moctar Ouane.
La Cour constitutionnelle malienne en a décidé : le colonel Assimi Goïta, auteur d’un deuxième coup de force militaire en neuf mois au Mali, portera «le titre de président de la transition, chef de l’État» pour ramener les civils au pouvoir. Publié vendredi 28 mai, l’arrêt stipule que l’ancien vice-président de la transition exerce désormais «les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition à son terme».
La Cour constitutionnelle en arrive là après avoir constaté la «vacance de la présidence» consécutive à la démission de celui qui était jusqu’alors le président de la transition, Bah Ndaw. «En raison de la vacance de la présidence de la transition, il y a lieu de dire que le vice-président de la transition assume les prérogatives, attributs et fonctions de président de la transition, chef de l’État», écrit-elle.
Le colonel Goïta, homme fort du Mali depuis le coup d’État qu’il a mené le 18 août 2020 avec un groupe d’officiers, avait fait arrêter lundi le président Bah Ndaw et le premier ministre Moctar Ouane, cautions civiles de la transition ouverte après le putsch. Assimi Goïta avait annoncé mardi les avoir démis de leurs charges. Leur mise à l’écart a ensuite été présentée comme une démission, sans qu’on sache si elle était volontaire.
Ce dimanche, les chefs d’État ouest-africains doivent se réunir en sommet extraordinaire pour se pencher sur la situation du Mali, avec l’éventualité de sanctions à la clé. La France et les Etats-Unis, engagés militairement au Sahel, ont d’ores et déjà brandi la menace de sanctions.
Figaro