Evoqué en Guinée depuis 2018, le programme de formation des formateurs de l’OIF ne commencera à être déployé dans le pays qu’à partir de septembre prochain. A travers ces formations, la Guinée espère rehausser son système éducatif dominé par des enseignants sans formation initiale.
La Guinée a adhéré à l’initiative « Francophonie pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) » pilotée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Conçu pour le renforcement des compétences des enseignants et des encadreurs, le programme permettra à la Guinée de moderniser son système éducatif. Un objectif en droite ligne avec les ambitions du pays.
D’après le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Bano Barry (photo), « l’amélioration, la qualification académique et professionnelle des enseignants en faveur d’un enseignement de qualité basé sur l’excellence constituent les priorités du département qu’il dirige ».
La mise en œuvre de l’IFADEM dans le pays a été débattue lors d’un atelier initié par le ministère de l’Education nationale, qui s’est achevé le 11 juin. Il s’agissait au cours de la rencontre d’établir un diagnostic en termes de besoins et des opportunités, afin de mettre en place un dispositif de formation continue et à distance qui prendra en charge l’ensemble des problèmes du système éducatif guinéen.
En effet, le pays connaît un déficit d’enseignants qualifiés. Pour combler ce déficit plus prononcé en zone rurale, le gouvernement a fait appel à des diplômés universitaires sans formation dans le domaine de l’enseignement. C’est la raison pour laquelle le programme sera axé premièrement sur les enseignants qui n’ont jamais bénéficié de formation initiale.
Notons que c’est en 2018 que le président Alpha Condé avait évoqué pour la première fois la mise en place de ce programme en Guinée. Les formations débuteront au mois de septembre et continueront jusqu’en 2023.
La Guinée est le 16e pays francophone à avoir recours à l’OIF.
AEF