Le gouvernement guinéen a procédé mercredi à une augmentation de 2000 GNF sur le prix du carburant à la pompe.
Suite à cette augmentation, le syndicat des transporteurs a reconduit les anciens tarifs, estimant que tant que le litre de carburant n’est pas vendu à 12 000 gnf, les chauffeurs n’ont rien à perdre.
Ainsi, le tarif Fria-Conakry qui était de 35 000 gnf devait rester intact dans l’intérêt des usagers. Mais la surprise des citoyens de la cité de l’alumine désireux de se rendre à Conakry fut grande ce jeudi matin.
Les chauffeurs ont foulé au sol les recommandations du syndicat et ont fixé les prix à leur guise. Ce qui provoque un désordre total à la gare routière. Les passagers dénoncent une augmentation fantaisiste.
<< C’est vrai que le prix du carburant a augmenté mais les chauffeurs exagèrent. 50.000 francs vous imaginez? c’est trop cher, l’essence a augmenté que de 2000 francs mais eux ils ont augmenter 15.000 francs et ça ce n’est pas normal. Je suis désolé mais le guinéen n’a pas pitié de prochain >> déclare Mariama, une passagère trouvée au bord de la gare routière.
Les chauffeurs tentent de se justifier en indexant l’état des routes et les charges financières. Ils dénoncent l’attitude du gouvernement qui n’est pa à leur faveur.
<< Regardez l’état de nos routes avec la saison pluvieuse, si vous revenez de voyage c’est directement au garage. Quand vous effectuez tous les travaux de réparation vous rendez la recette, ce qui vous reste en main est peu alors que vous avez une famille à nourrir. Si avec toutes ces difficultés l’Etat augmente le prix du carburant, obligatoirement le transport va augmenter parce que c’est ici que nous gagnons notre vie. Si le gouvernement veut aider la population il faut ramener le prix là où il était. Mais ils ne peuvent pas augmenter le prix du carburant et dire aux chauffeurs de ne pas augmenter, cela est impossible >>, a laissé entendre Amara camara, visiblement remonté contre le gouvernement et le syndicat.
Du coté du syndicat, c’est la désolation. Celui qui est intervenu sous le sceau de l’anonymat parle d’indiscipline des chauffeurs. Il soutient qu’en dépit de l’interdiction d’augmenter brandit par son équipe, les chauffeurs font à leur tête. Cela dépend d’après lui, de l’attitude de ceux qui ont embarqué à Conakry et ont fait payer 50000 gnf par passager.
« Depuis hier, nous avons imposé ce que le syndicat national a dit, c’est à dire 35 000 gnf. Mais c’est à la gare routière de Conakry que la pagaille a commencé par ce que là-bas ils ont laissé les gens faire payer 50 000 gnf. Depuis que ceux qui sont là ont appris cela, eux aussi ont décidé de faire payer 50 000 gnf. Mais nous on leur a dit que dans cette gare routière celui qui ne prend pas 35 000 gnf par personne ne doit pas garer ici. Donc ils restent dans la rue et interpellent les passagers et leur font payer 50 000 gnf. C’est de l’indiscipline » a-t-il affirmé.
En plus du tarif Fria-Conakry, d’autres destinations prisées ont aussi connu une hausse vertigineuse. Fria-Boké 80000 gnf, Fria-Tanènè 20 000 gnf.
Alimou Gaoual Bah pour friaguinee.net