Les pompiers ont poursuivi, dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 août, leurs efforts pour lutter contre des feux qui ravagent pour la deuxième journée consécutive des forêts dans le nord du Maroc, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les vents changeants « n’aident pas à maîtriser l’incendie », a expliqué Rachid El-Anzi, le directeur régional des eaux et forêts à Chefchaouen. Selon lui, 200 hectares de forêts avaient déjà été détruits en fin de soirée dimanche. « Aucune victime n’est à déplorer, la priorité ayant été donnée à la prévention de la propagation du feu vers les zones habitées », a-t-il ajouté. Les équipes de pompiers ont notamment bénéficié de l’appui de quatre avions bombardiers d’eau.
Les causes de ces incendies ne sont pas encore connues, a précisé M. Anzi, estimant que les fortes chaleurs et les vents pouvaient constituer des éléments déclencheurs. Plusieurs régions du royaume enregistrent depuis vendredi des températures pouvant aller jusqu’à 49 °C, selon le département de météorologie. Des températures élevées accompagnées de vents étaient prévues jusqu’à lundi dans plusieurs régions du Maroc. Une vague de chaleur « exceptionnelle », entre le 9 et le 11 juillet, avait déjà « favorisé le déclenchement de 20 feux » dans le royaume, incendiant 1 200 hectares de forêts, selon le département des eaux et forêts.
Les feux enfin « maîtrisés » en Algérie
Le bassin méditerranéen est touché ces deux dernières semaines par des feux, notamment en Grèce, en Turquie et en Algérie. Dans ce dernier pays, plus de 90 personnes sont mortes ou portées disparues depuis lundi dernier dans les incendies. Dimanche soir, un responsable de la direction générale de la protection civile (DGPC) a affirmé que la plupart des feux avaient enfin été « maîtrisés » et ne représentaient « plus de danger pour les habitants ».
A l’est du bassin méditerranéen, de nouveaux incendies ont toutefois éclaté dans des zones boisées près de Jérusalem et les maisons de plusieurs villages ont été évacuées, a annoncé la police israélienne. Le réchauffement climatique augmente la probabilité des canicules, des sécheresses et, par ricochet, des incendies.
Le Monde avec AFP