En Côte d’Ivoire, une enquête sur des faits allégués de viol a été ouverte par la justice après une plainte déposée par une jeune femme contre le ministre de la Réconciliation. Ce dernier a lui aussi porté plainte pour ce que son entourage qualifie de diffamation et d’escroquerie.
Après plusieurs jours de rumeurs sur les réseaux sociaux, le ministère de la Justice a confirmé à RFI ce mercredi qu’une plainte avait été déposée à la gendarmerie contre Kouadio Konan Bertin, plus connu sous ses initiales KKB, par une chanteuse camerounaise installée en Côte d’Ivoire. Mardi, le ministre a lui aussi déposé une plainte au parquet, selon son entourage, pour des faits relevant de la diffamation et de l’escroquerie.
Dans un audio diffusé sur internet il y a quelques jours, une femme présentée comme étant la plaignante affirme que le ministre l’aurait violée dans la ville de Divo ou il l’aurait emmenée de force en avril dernier.
«Je n’ai rien à me reprocher. C’est un dossier pénal qui est entre les mains de la justice», a réagi mardi soir KKB lors d’une émission politique dont il était l’invité sur la RTI. «Le ministre n’a rien à se reprocher», se bornait à répéter son entourage ce mercredi, laissant entendre que cette affaire pourrait d’ailleurs être téléguidée politiquement.
Dissident du PDCI, KKB était le seul prétendant à la présidentielle à avoir maintenu sa candidature face à Alassane Ouattara en octobre 2020. Il avait récolté moins de 2% des voix, puis avait été nommé au gouvernement en décembre au poste de ministre de la réconciliation. Poste qu’il occupe toujours aujourd’hui.
Source : rfi.fr