Près de deux semaines après l’appel à l’endroit des nouvelles autorités de transition à ne pas entraver l’exercice du journalisme dans le pays, une délégation de Reporters Sans Frontières est reçue à la Primature.
Arnaud Froger; responsable du bureau Afrique de RSF est venu transmettre dix (10) recommandations de son organisation au Premier ministre Mohamed Béavogui en guise de contribution pour garantir la liberté de la presse sous la transition en Guinée.
Reporters sans frontières (RSF) recommande principalement à la Guinée : la création d’un fonds permanent de soutien financier, équitable pour les entreprises de presse afin qu’elles puissent poursuivre leur activité et faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19 ; la promulgation de la loi sur l’accès à l’information adoptée en 2010 et le libre accès pour les journalistes des médias publics et privés aux informations et événements d’intérêt national.
L’entretien accordé par le Premier ministre, au responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières, est qualifié par ce dernier de « signe assez positif pour le respect de la liberté de la presse ».
Arnaud Froger s’est réjouit de cette nouvelle relation avec le gouvernement guinéen.
« Nos deux objectifs principaux étaient de manifester notre solidarité avec le peuple et les médias guinéens et le second objectif étant de créer le début d’une relation de confiance et notre analyse sur la situation et les différentes recommandations pour pouvoir améliorer la situation. »
Très au fait du combat de RSF, le Premier ministre a affirmé que le contact créé témoigne de l’ouverture et de la volonté du Président Mamadi Doumbouya lorsqu’il s’agit de partenaires ayant contribué à l’essor d’une presse juste.
Plus loin, Mohamed Béavogui a rassuré la délégation de RSF de la disponibilité du CNRD et du gouvernement à garantir la liberté de la presse, des droits de l’homme et de la personne.
Pour le Chef du Gouvernement la Guinée oeuvre à avancer en faveur de la protection humaine.
« Nous devons apprendre à respecter l’humain, les droits de l’homme et ceux de la presse. Nous sommes dans un apprentissage collectif. Ce que nous recherchons est un travail commun pour faire émerger notre pays. Un changement de mentalité est nécessaire par l’appui de la presse. Dans le contexte de la Guinée nous avons besoin d’éducation, d’accompagnement pour le renouveau. Nous devons créer ensemble la Guinée de demain, pour une meilleure Guinée. Mon appel est un accompagnement et une aide à la construction de notre chère Guinée » a conclu Mohamed Béavogui.
CCP