La Turquie ne procédera pas à l’expulsion de certains ambassadeurs occidentaux, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdoğan.
Samedi, le président turc avait ordonné l’expulsion de dix ambassadeurs dont celui de la France, l’Allemagne et des États-Unis. Ces pays avaient demandé la libération de l’activiste turc Osman Kavala. Le président Erdogan a déclaré ce lundi que les ambassadeurs en question avaient revu leur position.
« Aujourd’hui, les ambassadeurs ont fait marche arrière par rapport à leurs assauts contre notre système judiciaire et notre pays. J’espère que ces ambassadeurs, qui ont noté aujourd’hui leur respect envers l’article 41 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, seront plus prudents dans leurs remarques futures sur la souveraineté turque. »
De nombreux problèmes internes
Pour Marc Pierini, l’ancien ambassadeur de l’UE en Turquie, cette menace lancée par le président Erdogan vise à détourner l’attention des problèmes internes. « Si vous regardez de près, la livre turque est en chute libre à cause des politiques imposées par le président et les sondages d’opinion pour le président et son parti, ainsi que la coalition avec les nationalistes sont très mauvais. Vous avez donc une très grosse tension à l’intérieur. Comme le dis un vieil adage : quand ça va mal à l’intérieur, on frappe à l’extérieur. C’est ce qui s’est passé samedi ».
La livre turque est tombée à un niveau record lundi, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi le président Erdogan cherche à présent à calmer les tensions.
Euronews