Samedi 30 octobre, des milliers de personnes sont prévues à Khartoum, pour manifester contre le coup d’État des militaires. Lundi 25 octobre, le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée, à la tête du Conseil souverain a annoncé la dissolution des autorités de transition et l’arrestation de la quasi-totalité des dirigeants civils. Dans le pays, c’est la consternation. Alors que le Soudan venait d’entamer une transition vers la démocratie, c’est un véritable retour en arrière.
Tout démarre ce lundi 25 octobre, le général Abdel Fattah al-Burhan – qui est à la tête du Conseil souverain (la plus haute instance) annonce la dissolution des autorités de transition. Le Premier ministre, Abdallah Hamdok, plusieurs ministres et tous les membres civils du Conseil souverain sont arrêtés. Le chef de l’armée décrète l’état d’urgence et ajoute qu’un « gouvernement de personnes compétentes » va être formé. En bref, les militaires reprennent le contrôle.
« Les querelles de certains partis politiques et leur course au pouvoir, leur incitation au chaos et à la violence sans prêter attention aux menaces sécuritaires, économiques et sociales, déclare le général Burhan dans son allocution. Tout cela nous a obligés, militaires et forces de soutien rapide ainsi que d’autres forces de sécurité à pressentir ce danger et à prendre les mesures capables de préserver le cours de la révolution glorieuse de décembre [2019 ndlr], jusqu’à ce qu’elle réalise son but ultime d’installer un état civil à travers des élections libres et honnêtes. »
RFI