L’arrivée au pouvoir du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) a suscité assez d’espoir chez toute la classe sociale du pays. A cet égard, le 11 septembre l’union a pris acte et soutenu les nouvelles autorités à travers une déclaration officielle pour la refondation d’un État de droit. Nous gardons toujours l’espoir, nous avons également la certitude que notre doléance sera prise en charge.
Cependant, très malheureusement, après la sortie de la liste officielle des boursiers de 2021, l’union constate qu’aucun bachelier de 2021 issu des écoles franco-arabes n’a bénéficié desdites bourses. Nous interpellons respectivement les nouvelles autorités à prendre les dispositions idoines avec l’Office National des Bourses d’Extérieur afin d’éviter l’injustice dont les lauréats de franco-arabe sont victimes depuis 2010.
Il faut rappeler aux nouvelles autorités que, les intellectuels guinéens de parcours universitaire de divers domaines en langue arabe et autres sont marginalisés et stigmatisés aujourd’hui par l’État. Cependant, des diplômés guinéens issus de l’école franco-arabe ont été premiers et ont remporté plusieurs trophées des différents concours prestigieux au niveau international.
De même, beaucoup d’entre eux font la fierté de la Guinée à travers le monde. Pourtant, aujourd’hui, nous avons des cadres arabophones guinéens qui occupent des postes de responsabilité à l’OCI, aux Nations unies, à la Banque Islamique du Développement et à l’Union Africaine, pour ne citer que ces institutions.
En outre, bons nombres participent activement aux activités philanthropiques dans la prise en charge des orphelins, la construction et le curage des puits améliorés, la construction des lieux de culte, la promotion de la paix, l’éducation et de la tolérance dans notre pays. Sans oublier la responsabilité sociale (décès, réconciliation, mariage etc.), ils participent activement au développement socio-économique de la Guinée. Par ailleurs, nous constituons également les gages contre l’intégrisme et le terrorisme.
Somme toute, nous demandons à la bienveillance des nouvelles autorités de rétablir ces bacheliers dans leur droit. Nous lançons un appel solennel au premier ministre, les membres du CNRD, l’Archevêques de Conakry, le grand Imam, le conseil islamique, le médiateur de la république et le secrétariat des affaires religieuses afin que chacun s’implique pour la prise en charge de cette doléance.
Vive le plurilinguisme
Vive le brassage culturel
Vive la Guinée
Qu’Allah bénisse notre partie.
Porte-parole de l’Union des écoles Franco-Arabe de Guinée
Ibrahim MANSARE
GSM : 623 83 21 40