L’Afrique du Sud débute l’année 2022 sans Parlement. Un incendie a ravagé dimanche 2 janvier le complexe parlementaire, en plein centre-ville du Cap, des bâtiments classés comme site historique par l’Afrique du Sud. Un homme de 49 ans a été arrêté et doit comparaître devant un tribunal mardi.
Avec notre correspondante au Cap, Claire Bargelès
On ne sait pas ce qui a déclenché cet incendie, et cela soulève beaucoup de questions dans le pays. Pour le moment, les autorités ne tranchent pas entre la piste accidentelle et la piste criminelle. Des dispositifs anti-incendie n’ont pas fonctionné pour prévenir le feu, notamment un système d’arrosage automatique dont les valves étaient fermées, selon les autorités.
La police a également arrêté un suspect dimanche, il est poursuivi pour « effraction, vol et incendie criminel ». Cet homme de 49 ans aurait été surpris en possession d’objets volés, après être entré de façon illégale au sein du complexe. Il doit comparaitre devant les tribunaux demain, mardi.
La façade et la bibliothèque intactes
Ce lundi matin, il reste encore une poignée de pompiers qui finissent d’éteindre les dernières braises, le feu étant désormais maîtrisé. La façade du Parlement, avec ses briques rouges et ses colonnes blanches, est toujours intacte, mais à l’intérieur de nombreuses parties ont été ravagées, dont la chambre principale de l’Assemblée nationale. La toiture est presque entièrement détruite.
Le complexe parlementaire abritait de nombreux objets de valeur dont on ne connaît pas pour l’instant le sort ; notamment une tapisserie de 120 mètres de long qui retrace l’histoire du Cap Oriental. Quant à la bibliothèque du Parlement, elle n’a pas été touchée, grâce à un système pare-feu installé juste après l’incendie d’avril dernier qui avait dévasté la bibliothèque de l’université du Cap et beaucoup de ses précieux livres.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui regrette un sinistre « dévastateur », a tenu à souligner le « travail fantastique » des pompiers, présents sur les lieux quelques minutes après le départ du feu, et sans qui il ne resterait aujourd’hui que des cendres.
AVEC AFP