Depuis plus d’une semaine, le Premier Ministre multiplie les sorties médiatiques. Il se donne assez de peine pour démontrer tout le contraire que l’opinion se fait sur sa personne ainsi que sur sa conduite des affaires.
Là-dessus, les commentaires ne plaident toujours pas en sa faveur.
Ce samedi 12 mars, Mohamed Béavogui s’est invité à la télévision nationale, pour poursuivre sa communication de séduction. Mais au finish, d’un avis mieux partagé, c’était tout simplement de la déception.
Le patron du palais de la colombe, s’est embourbé dans ses contradictions et a esquivé la question fondamentale de l’heure. Celle relative au dialogue.
L’une des contradictions majeures dans sa communication, c’est de dire que le pays a des ressources nécessaires, pour le financement de ses projets, grâce à la mise à disposition d’importants fonds de la part des partenaires.
Il précisera que 700 millions dollars de la part de la banque mondiale et 283 millions de la part du FMI.
En même temps, se plaindre de la subvention très élevée du carburant par l’Etat. Annoncer tout cela dans la même émission, n’a aucun sens, du moins, il sera difficile de convaincre les Guinéens de la nécessité d’augmenter le prix du litre du carburant, si c’est bien l’objectif visé.
Ce qui est étonnant et conforte la position des citoyens qui pensent que leur Premier Ministre, plutôt le premier des ministres, est juste une potiche qui fonctionne selon les humeurs du chef, qui est très peu administratif pourtant, est sa réponse relative à la question sur le dialogue politique.
On peut désormais convenir à cet effet, qu’il n’a, en réalité aucun pouvoir d’initier dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel, sa mission fondamentale.
D’ailleurs, l’ancien fonctionnaire a évité cette question pour s’agripper sur du rien. La nécessité pour les Guinéens de s’entendre. Un discours creux qu’on attend au quotidien et qu’il reprend en réponse à la demande insistante de la classe politique pour la reprise du dialogue.
Par ailleurs, on peut encore comprendre là, que le CNRD n’est pas dans les prédispositions de dialoguer. Lui aussi, PM, n’a aucun moyen de changer cette situation.
Ce qui est inquiétant en soi, car, c’est une situation similaire qu’il y avait avant le coup d’Etat, où le dialogue était devenu impossible. La suite, on le sait.
On ne souhaite, nullement, revivre un tel scénario pour cette transition, sur laquelle beaucoup de Guinéens fondent de l’espoir.
Mognouma Cissé