Il est incontestable que la création de la CRIEF s’inscrit dans une dynamique dictée par les militaires au pouvoir de lutter contre la corruption devenue endémique en Guinée. C’est également sans doute l’expression de la volonté de l’homme du palais Mohamed5 de moraliser la vie publique.
Cet idéal rêvé par les Guinéens risque d’être à nouveau un leurre. Non pas à cause d’une volonté politique captieuse. Pas du tout ! En tout cas pour l’heure. Ça pourrait plutôt être le fait des actions jugées précipitées et peut-être bâclées par la CRIEF elle-même. L’institution risque en effet de rater sa véritable mission de répression et de dissuasion par excellence des délits économiques.
Depuis quelques mois, des cadres du régime déchu, en toute logique, forment des files devant cette juridiction spéciale dans le but de les confondre dans leur gestion passée mise à l’index par l’opinion. Une action salutaire qui risque de ne pas déboucher sur grand-chose.
Le constat est des plus regrettables selon plusieurs citoyens. Les charges font douter et la méthode inquiète bigrement.
Il est incontestable que la création de la CRIEF s’inscrit dans une dynamique dictée par les militaires au pouvoir de lutter contre la corruption devenue endémique en Guinée. C’est également sans doute l’expression de la volonté de l’homme du palais Mohamed5 de moraliser la vie publique.
Cet idéal rêvé par les Guinéens risque d’être à nouveau un leurre. Non pas à cause d’une volonté politique captieuse. Pas du tout ! En tout cas pour l’heure. Ça pourrait plutôt être le fait des actions jugées précipitées et peut-être bâclées par la CRIEF elle-même. L’institution risque en effet de rater sa véritable mission de répression et de dissuasion par excellence des délits économiques.
Depuis quelques mois, des cadres du régime déchu, en toute logique, forment des files devant cette juridiction spéciale dans le but de les confondre dans leur gestion passée mise à l’index par l’opinion. Une action salutaire qui risque de ne pas déboucher sur grand-chose.
Le constat est des plus regrettables selon plusieurs citoyens. Les charges font douter et la méthode inquiète bigrement.
Sur les lèvres, on entend ces citoyens se lamenter en soutenant que les faits reprochés aux cadres d’un régime réputé corrompu frisent la banalité dans la traque des délinquants financiers.
En effet, ils redoutent qu’au bout du compte, tout cela ne soit un autre rendez-vous raté.
On convient que pour éviter ce sort, les autorités guinéennes, à défaut d’avoir des dossiers spécifiques consistants sur les cas réels ou supposés de détournements, peuvent s’inspirer du modèle burkinabè. C’est celui qui consiste à privilégier les audits dans les départements et services ou les caisses de l’Etat ont connu des ponctions presqu’à ciel ouvert et en toute impunité pour leurs dirigeants.
De toute évidence, il y a nécessité pour les nouveaux prescripteurs de conscience, ces nouveaux parangons auto déclarés de la moralisation de la gestion de la chose publique, d’améliorer le procès, de qualifier la méthode , de ne pas faire dans le règlement de compte et dans le populisme qui, hélas, fait recette dans le pays. Cela est nécessaire, nous témoignent ceux qui sont déchus de la légèreté des charges contre les accusés.
Mognouma Cissé