Mes propos n’engagent que moi. Et, j’en assume l’entière responsabilité avec conviction.
Le problème de la Guinée est loin d’être uniquement politique. Il est en grande partie social pour celui qui pose un réel diagnostic. Je m’explique et avec espoir que sans passion vous saurez comprendre mon constat.
Le guinéen n’a pas le souci d’un avenir commun donc, c’est un problème de mentalité. Il est plutôt individualiste, régionaliste et égocentrique. De l’indépendance à nos jours, notre pays végète faute du respect des principes démocratiques et manque d’une promotion d’une société qui constitue une nation. La preuve est que tous ces imbéciles qui se prennent pour connaisseurs ont lu les œuvres des auteurs les plus éclairés de L’Afrique et particulièrement des Marigot du sud. Mais, sans scrupules des gouspins avec la puanteur du lait maternel osent s’inscrire en faux contre des intellectuels et des courants d’idées qui ont vécus, marqués et témoignent de la douleur du peuple de Guinée de l’indépendance à nos jours.
L’opportunisme sur fond de populisme est devenue une valeur pour une certaine classe de la jeunesse qui suppose que l’essentiel serait la satisfaction personnelle. Sur Facebook, Twitter, instagram et tiktok ils règnent en maître en insultant, ridiculisant, banalisant des auteurs des œuvres qui ont contribuées à former leurs parents c’est tristement dommage.
Cependant, il faut l’avouer cette catégorie de la jeunesse ( casée en grande partie dans des structures de la société civile)est celle qui n’a jamais eu le temps pour sa formation d’ailleurs constituée d’immigrés en nombre au CV tronqué et enrichi de faux et usage de faux. Pour eux, les réseaux sociaux et un séjour dans les rues d’Europe même en tant que SDF influencent les palais en Afrique, ils l’ont compris et, en font bon usage c’est pourquoi, les décisions ne sont plus sérieuses parce que, les alcooliques et les drogués des rues de Paris, Belgique et Suisse deviennent maîtres de la situation socio-politique au plus haut sommet de l’Etat de Leydi-Bondi de Tierno Monènembo. À vrai dire c’est un éternelle recommencement des bêtises antérieures. Les donneurs de leçons d’hier aux affaires nous donnent l’impression d’avoir porté les bottes de ceux qu’ils critiquaient et dénigraient il n’y a pas longtemps.
Là est le vrai problème de notre pays. C’est simple même si, les promoteurs de crises trouvent toujours une autre explication. Le mérite n’a point de valeur. Chaque régime ou système crée ses cadres à son image. J’ai fait une vingtaine d’année d’étude pour servir cette nation. Mais, malheureusement une petite connaissance, un copinage ou deux coups dans un maquis ou encore un cadeau de sexe dans un motel de fortune, le chauvinisme, le régionalisme, le clanisme et autres pratiques immorales sont devenus les seuls critères d’ascension dans notre pays.
Pire, le guinéen est le citoyen du monde qui sombre au vingtième siècle par le simple fait de ses gouvernants malgré la richesse que regorge son pays bref, nos cadres sont médiocres. Le pourquoi est tangible et connu de tous, nous avons assisté impuissant à la promotion de la médiocrité ces dernières années au sein de l’appareil de l’Etat et de l’administration pour des raisons d’appartenance politique, partisane, régionaliste et ethnique. Les conséquences de cette pratique se traduisent à travers l’échec à tous niveaux du processus de développement notamment au niveau éducatif.
En plus, de ce qui est dit plus haut, la haine, l’ethnocentrisme et le complexe ethnique sont devenus avec la bénédiction des manipulations des clans de politiciens régionalistes une maladie plus grave que les épidémies qui assaillent nos citoyens. Hier, ceux qui luttaient contre les maux dont souffrent le peuple deviennent les auteurs de ces même maux dans l’unique but de préserver des intérêts éphémères et égoïstes. Pourquoi l’intellectuel guinéen ne peut-il pas vouloir le bien-être pour son peuple ? Pourquoi est-il si égoïste, individualiste et sectaire ? Pour décourager et tuer la révolution populaire qui leur porte d’ailleurs au perchoir, ils préfèrent créer leur propre logique pour se croire plus rationnels que tout le reste des guinéens. Prétentieux et orgueilleux, ils instrumentalisent pour foutre la jeunesse dans leur état d’esprit maléfique et sectaire : 《Il est dans l’esprit du… ou, il n’est pas dans l’esprit…》.
Que demande le peuple ? Il réclame les bases morales d’une société dite normale qui se veut démocratique ; la vérité, l’honnêteté, la justice, l’équité, la transparence dans une démocratie réelle. Voilà ce que demandent les guinéens. Pas plus pas moins !!!
En bref, il faut l’avouer, la société guinéenne est profondément menacée dans son unité et, si un changement des mentalités ne s’opère pas on risque de s’enfoncer dans un gouffre d’incertitude indescriptible.
Aliou Bah – Conseiller municipal / Fria – Région de Boké