Ce jeudi, le procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financière( CRIEF) est passé dans l’émission “Comprendre l’Actualité” de la Radio Sabari fm. Aly Touré est revenu sur la question des détenus, notamment ceux du régime déchu.
Le procureur près la cour de répression et d’infractions financières, a souligné le cas spécial de Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Oyé Guilavogui, un cas qu’il n’a pas promis d’abandonner, malgré qu’ils ne sont pas encore jugés pour les délits qu’ils ont commis.
Cette situation qui a l’air d’une atmosphère morose entre les différentes parties, Aly Touré se donne le pouvoir d’user de son statut pour faire appliquer la loi.
« Je suis parquetier, je soigne les intérêts de la société. Lorsque les magistrats instructeurs prennent une décision, c’est la loi qui dit, qu’en tant que procureur, j’ai un droit de recours devant les instances supérieures de toutes les décisions que les magistrats du siège entreprennent. » a fait savoir le procureur.
Sur cette même lancée, il n’est pas prêt à abdiquer, sur la libération de ces personnes inculpés pour des fins de détournement.
« Moi, je pense que des gens qui ont commis suffisamment d’infractions à caractère économique et financier dans notre pays, qui ont conduit les destinées de ce pays pendant un moment et qu’on se retrouve à ce niveau de développement très bas. Je pense que si ces personnes sont poursuivies, c’est pour ne pas que ces personnes utilisent le terrain pour se soustraire des poursuites, pour ne pas que ces personnes utilisent le terrain pour effacer les épreuves qui sont en train d’être colmatées par-ci, par-là. Pour ne pas que ces personnes fassent des pressions sur des éventuels témoins qui sont en liberté.» indique le patron de la CRIEF.
Poursuivant, « Moi, j’estime que les magistrats doivent détenir ces personnes jusqu’à ce que la procédure recommande qu’elles soient libérées. Donc, je ne m’occupe pas parce que je veux m’opposer. Je m’oppose pour le bien de la procédure, je m’oppose dans l’intérêt de la loi», a t-il martelé.
Pour rappel les anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé ont été les premières victimes de la cour de répression et d’infractions financières. Ils ont passé plusieurs mois à la maison centrale depuis la prise du pouvoir par le CNRD. Pour l’instant les preuves retenues contre eux sont peu poignantes pour les condamner des délits qu’ils ont commis.
Mansa Moussa Mara pour friaguinee.net