Après de lourdes sanctions contre la Guinée lors du sommet extraordinaire des chefs d’État de la CÉDEAO à New York jeudi dernier, le premier ministre Albert Gomou au nom de son gouvernement a tenu un discours sur les questions brûlantes de la junte lors de la tribune de l’ONU ce samedi 24 septembre 2022.
36 mois que la junte prévoit pour le retour à l’ordre constitutionnel, point de discorde entre le pouvoir de Conakry et la CÉDEAO qui demande 24 mois en dépit de quoi, de nouvelles sanctions viendront s’y ajoutées à celle existantes dans un délai butoir d’un mois, si il n’est pas raisonnable.
Un recensement général de la population et de l’habitat, ainsi que celui administratif à vocation d’état civil. Et des opérations pour la tenue des 3 scrutins justifient cette durée de 36 mois fixés par la junte,elon le premier ministre.
« Concernant la durée de la transition, point de négociation centrale entre la Guinée et la Cedeao, il faut souligner que le contenu de la transition présenté en dix points comprend : un recensement général de la population et de l’habitat ainsi qu’un recensement administratif à vocation d’état civil. Ces deux opérations nécessiteront 24 mois pour leur réalisation et 12 mois supplémentaires seront nécessaires pour la tenue des trois scrutins programmés », a-t-il déclaré.
Sur la nécessité de réaliser un recensement de qualité et un fichier électoral transparent pour des résultats acceptés de tous, Albert Gomou rassure que ce délai est raisonnable.
« Je n’insisterai pas assez sur le caractère impérieux de la réalisation du recensement de qualité pour l’établissement d’un fichier électoral incontestable qui garantira les processus électoraux transparents et les résultats acceptés de tous. A ce niveau, il faut rappeler que la question du fichier électoral a été toujours le point de discorde et de contestation des différents scrutins de ces dernières années en Guinée », a réitéré Albert Gomou.
Le cadre de dialogue récemment décrété par le Président de la transition, qui inclut même la Cédeao, Albert Gomou est revenu sur l’enjeu de ce cadre de dialogue.
« La Guinée a adopté comme principe conducteur de cette transition le dialogue inclusif y compris avec la Cedeao, le renforcement de l’Etat de droit, la promotion des Droits humains et la reddition des comptes pour recoudre un tissu national fragilisé », a-t-il précisé.
A rappeler que, la Cédeao annonce une sanction graduelle si une issue favorable n’est pas touver sur la situation sur la durée de la transition, dans un délai d’un mois, après des cascades de mots entre le Président de la conférence des chefs d’État de la CEDEAO et la junte au pouvoir.
Mansa Moussa Mara pour Friaguinee.net