C’est avec stupéfaction que le Parti politique Nos Valeurs Communes a suivi les contre-vérités distillées par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation dans plusieurs médias locaux, sur le kidnapping et la séquestration de son Président, Monsieur Étienne Soropogui, ce samedi 23 septembre 2022, en banlieue de Conakry.
Quand un ministre, fut-il issu d’un régime d’exception et de terreur, déclare publiquement et éhontément qu’une convocation en bonne et due forme a été notifiée au Président Soropogui à son domicile mais que ce dernier se serait soustrait de ses obligations citoyennes en refusant d’y donner suite;
et pire, qu’il se serait caché, sans apporter la moindre preuve matérielle de telles allégations, il y a de quoi nourrir de sérieuses inquiétudes sur le profil et la nature véritable de ceux qui par le hasard des choses nous gouvernent actuellement.
Et c’est le lieu de le dire, le mensonge est malheureusement entrain d’être érigé au rang de véritable doctrine d’Etat dans notre pays et les sorties du Ministre en sont une illustration éloquente.
Rappellons formellement ce qui suit:
1-Il n’a jamais été notifié au Président Etienne Soropogui en personne, à son domicile ou ailleurs, une convocation de quelque nature que ce soit. Son arrestation est donc illégale, arbitraire et irrégulière.
2- Monsieur Soropogui a un domicile principal qui est connu de tous. Il y est resté en compagnie de sa famille jusqu’au jour de son kidnapping. N’ayant absolument rien à se reprocher, il ne s’est jamais caché et ne se cachera jamais.
Il a continué à vaquer à ses occupations. Ceci est vérifiable auprès de ses proches et voisins.
3- Une personne qui est en cachette ne se rend pas en plein jour dans un studio de radio pour participer à une émission de grande écoute à laquelle sa présence a été annoncée bien en amont.
Face à l’indignation générale qu’a fait naître la reproduction de ces pratiques d’interpellations extrajudiciaires que nous croyions révolues, les putschistes recourent à leur doctrine favorite: le mensonge d’Etat pour maquiller leurs dérives autoritaires.
Comme le disait Soljenitsyne, la violence d’Etat trouve son seul refuge dans le mensonge.
Au terme de l’interrogatoire de M. Soropogui, et en l’absence manifeste d’infraction à lui coller, il a fallu que la junte et ses sbires montent de toutes pièces une charge contre notre Président : celle de sa prétendue participation à une manifestation du FNDC qui remonte à 2 mois. Le comble de l’ignominie et de la bassesse!!!
Nos Valeurs Communes dénoncent avec la dernière énergie ces pratiques liberticides qui visent à étouffer toute voix dissonante, puisque c’est bien ce dont il s’agit, et interpelle les démocraties du monde entier à demeurer aux côtés du peuple de Guinée qui subit les affres d’un régime militaire dont l’autoritarisme a atteint son paroxysme.
Le Parti Nos Valeurs Communes remercie le peuple de Guinée pour son soutien au Président Étienne Soropogui et l’invite à rester mobilisé pour la défense de nos droits et libertés.
Le Directoire du parti Nos Valeurs Communes