Le 28 septembre 2009 une grande mobilisation de manifestants se réunissaient au stade de Conakry pour dire non à une candidature du capitaine Moussa Dadis Camara, alors Président de junte.
Selon une enquête de l’ONU, cette manifestation projetée à l’époque par les forces vives, a fait un bilan de 156 personnes tuées ce jour-là, 109 femmes violées, de nombreuses personnes battues et des dizaines de manifestants sont toujours portés disparus.
Depuis, 450 personnes se sont constituées parties civiles. Une trentaine de victimes seront présentés comme témoin « directs », des violences. Me DS Bah, coordinateur du Groupe d’action judiciaire à Conakry indique que :
« Pour rassurer les victimes afin qu’elles participent à ce procès, il faut absolument que des dispositions soient prises à travers une protection rapprochée ».
Il renchérit en ajoutant ceci. « Il faut en tout cas des dispositifs clairs et précis pour que les victimes se sentent en confiance. Parce que nous savons que les accusés ont occupé de hautes fonctions dans l’appareil sécuritaire, poursuit cet avocat. Il y a un autre aspect, c’est le fonds d’indemnisation : ce fonds devrait permettre aux victimes d’être soulagées en attendant l’ouverture du procès, parce qu’il y a énormément de difficultés pour certaines, des problèmes de mobilité et de santé. » ajoute-t-il.
Les audiences seront filmées, afin de rendre cette séquence judiciaire accessible au plus grand nombre de Guinéens.
Mansa Moussa Mara pour friaguinée.net
