C’est avec beaucoup d’intérêts, mais pas sans préoccupations que le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), a reçu le lundi 14 novembre 2022 des respectables mamans, facilitatrices des échanges pré dialogue, le courrier (N°091/FDIG/2022) sollicitant la désignation de ses délégués sans aucune documentation relativeà la composition, l’organisation et le fonctionnement du cadrede dialogue en vue.
Ainsi, après une réunion de coordination convoquée le mardi15 novembre 2022, à l’effet d’apprécier ledit courrier pour décisions à la hauteur de l’engagement du FFSG à œuvrer sans complaisance, ni passion à une Transition inclusive, participative et transparente dans le respect des droits et des lois. A cette occasion, plusieurs inquiétudes ont été soulevées sur l’objectivité et l’indépendance de la démarche en cours. Il s’agitentre autres de :
➢ L’émission de la lettre d’invitation au cadre de dialogue à la date du 10 novembre 2022, alors que Premier Ministre a été reçu le même jour à 17h par le FFSG, pour dit on recueillir les préoccupations et propositions des parties pour un dialogue inclusif et constructif. Ce qui soulève des doutes sur la sincérité et la logique constructive des reconcentres en amont des facilitatrices et du PM avec les coalitions sociales et politiques en contradiction démocratique avec le CNRD sur la conduite de la transition ;
➢ Le temps (04 jours) pris entre l’émission de la lettre et son envoi aux parties, qui s’apparente en soi à une continuité de la politique de diversion jusqu’à présent utilisée par le CNRDpour jouer sur le temps, malgré la souffrance au quotidien que cela engendre sur les pauvres citoyens ;
➢ La définition du calendrier, qui sous-entend le contenu et le format du dialogue, en ignorant probablement le droit au regard critique des parties, notamment celles (coalitions sociopolitiques) en opposition à la manière dont la Transition est conduite ;
➢ Le manque de lisibilité sur les critères d’identification des entités au dialogue selon le besoin de recherche d’entente avec le CNRD et également sur la logique d’affectation du nombre de délégués par entité, selon les réalités et leurs poids respectifs dans le paysage public;
➢ La clôture annoncée du cadre de dialogue à seulement moins de 48h de l’ouverture du sommet des Chefs d’Etat de laCEDEAO pour l’appréciation du pré accord sur la durée de la transition, ressemblant à une duplication de la stratégie habituelle du CNRD à influencer les différents sommets de l’Institution au mépris de ses principes, de plus de 13 mois.
En conséquence, il a été décidé, en respect pour les facilitatrices des échanges pré dialogue, d’envoyer un courrier réponse d’abstention de toute participation au cadre en vue avant d’être en possession de la documentation y afférant, à l’effet d’apprécier l’objectivité et la sincérité dudit cadre, en lien avec le besoin de dialogue autour des incompréhensions sur la conduite de la transition et les risques de troubles sociopolitiques qui peuvent en découler.
Ce faisant:
➢ Conscient de la pertinence, l’objectivité et la portée de ses propositions et actions pour atténuer les effets néfastes de la mauvaise conduite (violation des droits et des lois, la création d’une nouvelle bourgeoisie au sommet de l’Etat sur fond de corruption, de détournement des deniers publics et de surendettement du pays,…) de la transition sur le présent et l’avenir du pays
➢ Après une suspension partielle de ses actions de protestations à la demande des personnes ressources, ses partenaires et les bonnes volontés engagées pour la facilitation du dialogue, tout en espérant que la documentation qui lui sera Transmise le 18 novembre 2022 comme annoncer dans le courrier (N°091/FDIG/2022) des facilitatrices des échanges pré dialogue pourront répondre aux inquiétudes susmentionnées;
Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), animera un point de presse les jours qui suivront la réception (18/11/22) de la documentation sur le cadre en vue, pour donner des éclaircissements sur sa position à cet effet et larelance de ses actions de protestation suspendues partiellement contre la cherté de vie, les violations des droits, l’amateurisme au sommet de l’Etat et les soupçons de corruption avec des risques d’accumulation des dettes aux préjudices du progrès dans le pays pendant et après la Transition.
Conakry, le 16/11/2022,
La Coordination