Au Burkina Faso, dix personnes ont été tuées, dimanche 25 décembre, dans l’explosion d’une mine artisanale, vers Fada N’Gourma, dans l’est du pays. Cinq autres ont été blessées, selon un communiqué du gouverneur de la province. Leur bus de transport a roulé sur un engin explosif improvisé, vers la commune de Bougui.
Selon des habitants de Fada N’Gourma, c’est un bus de type Dina, des petits véhicules de transport en commun, qui a été touché par l’explosion d’une mine, dimanche après-midi. Une vingtaine de civils étaient à bord.
Selon le communiqué du gouverneur de la région de l’est, dix passagers sont décédés sur le coup. Cinq autres, blessés, ont été rapidement transportés au Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma. Plusieurs personnes sont encore portées disparues.
L’incident est survenu à proximité du village de Bougui sur la route nationale 4. Cet axe, qui relie Fada N’Gourma à Kantchari avant de rejoindre le Niger, est régulièrement attaqué par les hommes armés. Il s’agit d’une route commerciale importante qui alimente le négoce, principale activité de Fada N’Gourma, ville carrefour, et de ses 75 000 habitants.
Le retour de la sécurité sur l’ensemble du territoire burkinabè, le capitaine Traoré, à la tête du pays depuis le coup d’État de fin septembre, en a fait officiellement son objectif. Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, « la crise de déplacements que connaît le Burkina Faso est l’une de celles qui progressent le plus rapidement au monde ».
Depuis maintenant trois ans, ce chef-lieu et l’ensemble de sa région vivent sous couvre-feu en raison de l’insécurité.
RFI