A la faveur du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, un atelier de formation des Animateurs des Centres d’Éducation non Formelle à visée scolaire en Pédagogie Intégrant le Genre a été organisé par le For African Women Educationalist , Forum des Éducatrices Africaines ( FAWE) en collaboration avec KARANTA Guinée et ROCARE.
A l’entame à la cérémonie d’ouverture, Monsieur Abdoul Karim Touré Directeur Préfectoral de l’Education de Fria dans son allocution se dit satisfait de la tenue de cette formation dans sa localité
Directeur Préfectoral de l’Education de Fria
“ Qu’il me soit permis de remercier la direction nationale de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales, pour le choix porté sur la cité de l’alumine pour abriter une si importante rencontre placée sous le signe de la formation. Un nouveau volet de classe passerelle pour améliorer apprentissage des enfants et des jeunes déscolarisés où non scolarisés. A l’intention des enseignants, animateurs des centres, des superviseurs, les coordinateurs, les opérateurs, les cordonniers(….), l’objectif visé est de permettre une prise effective de la dimension genre dans les activités pédagogiques des centres d’éducation non formelle à visée scolaire et d’automiser les apprenants des deux centres. De façon spécifique quatre objectifs sont consignés à cette activité, je tiens à exprimer mes chaleureux sentiments de reconnaissance et de remerciement à tous les acteurs et partenaires du système éducatif des six pays de l’Afrique de l’ouest à savoir : le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal. Qu’il me soit permis de magnifier l’initiative pertinente de Monsieur Guillaume Hawing ministre de enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation et rendre un vibrant hommage au président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des Armées le Colonel Mamadi Dumbouya pour l’attention particulière qu’il accorde à la qualification constante du système éducatif guinéen” a-t-il déclaré
Présent à cet atelier de formation, Monsieur Damba Momo directeur national de l’Alphabétisation, de l’éducation non formelle et de la promotion des langues nationale et point focal de la fondation KANTARA en Guinée revient sur les objectifs de l’atelier de formation des animateurs des centres d’éducation non formelle à visée scolaire en pédagogie intégrant le genre( GRP)
Directeur national de l’Alphabétisation, de l’éducation non formelle et de la promotion des langues nationales
“ L’objectif de cet atelier, c’est la prise en compte du genre dans nos différents centres d’éducation non formelle à visée scolaire, et nous avons constaté que dans ces centres, les filles ne sont pas presque que considérées et cela donne une source de démotivation de ces jeunes filles qui abandonnent très tôt dans ces centres, donc c’est raison pour laquelle nous avons initié cette formation des animateurs pour qu’elle puisse prendre en compte effectivement la dimension genre dans ces deux centres NAFA” a-t-il déclaré
Poursuivant Monsieur Damba Momo donne les raison du choix des animateurs qui ont pris part à la formation
“ Les animateurs qui ont pris part sont les animateurs qui animent dans les centres d’Éducation non Formelle à visée scolaire, en principe tous les acteurs qui sont autour de ces centres notamment le superviseur, les autorités locales, le DSEE, les journalistes pour une visibilité(….) pour que désormais les filles puissent s’épanouir dans ces centre d’éducation non formelle, pour que ces filles puissent prendre des décisions d’elles même à intégrer n’importe quel milieu social, s’épanouir, prendre la parole en masse sans complaisance pour exprimer leur opinion” a-t-il précisé
Pour sa part, madame Aîssata Traoré membre du bureau exécutif du Forum des Éducatrices de Guinée FAWE et chargée des relations extérieures apporte des précisions sur la notion de l’équité en ces termes
Membre du bureau exécutif du Forum des Éducatrices de Guinée (FAWE)
“ Cet atelier vise à former les animateurs et tous les tenanciers des centres de formation non formels pour que la dimension genre soit prise en compte dans les programmes de formation parce que vouloir dire genre, genre, équité, équité c’est pas ça le problème! il faut savoir si prendre, il ne s’agit plus de dire qu’il faut tel nombre de filles ou tel nombre de femmes mais nous voulons nous rentrer dans l’éducation inclusive, c’est à dire non seulement mettre les filles au même niveau que les garçons mais aussi tout autre enfant qui a des difficultés de formation par des handicaps où par manque de moyens des parents, qu’il ait aussi la chance d’étudier correctement, être au même niveau que les autres nantis, c’est pourquoi on a choisi de faire cette formation, il y a deux centres d’expérimentation et comme c’est une expérimentation spécifique, nous voulons qu’ils tiennent directement compte dans cette expérimentation de la dimension genre dans le programme de formation “ a-t-elle expliqué
“ Durant ces quatre jours de formation, j’avoue que j’ai vu le dynamisme des participants très dévoués, quelquefois ils venaient en salle à huit heures avant nous, on les trouvait tous en salle et ils posaient des questions très pertinentes. En plus ils ont fait preuve de motivation pour l’applicabilité de ce que nous leur avons donné comme formation, donc nous avons de fortes chances que ces deux centres reçoivent vraiment de l’appui pour la prise en compte de la dimension genre en cette période d’expérimentation” ajoute-t-elle
Venant tout droit du Sénégal, Madame Bitty Ba enseignante de formation et formatrice au ministère de l’éducation du Sénégal se dit très satisfaite du niveau de compréhension des participants.
Formatrice au ministère de l’éducation du Sénégal
“ j’avoue que j’éprouve une satisfaction totale parce que lorsque je venais en Guinée, c’est sur place que j’ai appris que dois former des animateurs qui travaillent dans les centres d’alphabétisation alors que j’ai était destiné à l’éducation formelle et on me dit que non c’est le non formel. Déjà, il fallait avoir des appréhensions, est-ce que mon message va passer, est-ce qu’ils vont m’écouter? mais lorsque j’ai déroulé le premier jour, le deuxième jour, j’ai pris confiance et j’ai eu en face de moi des participants qui sont motivé, qui sont engagés et qui appliquent à la lettre les consignes qu’on leur donne et les productions sont vraiment satisfaisantes et je sais qu’ils sont à la hauteur. Ce que je les conseille, c’est de consolider ce qu’ils ont déjà appris et surtout ils ont un support le manuel, le guide qui porte sur la pédagogie sensible au genre, qu’ils partagent et c’est ce qu’ils ont vraiment promis de partager, de démultiplier la formation à d’autres collègues qui n’ont pas eu la chance de venir à la formation et de faire le suivi évaluation” s’est-elle réjouie
Au nom de ses collaborateurs participants, Monsieur Yattara Ousmane chef section Alphabétisation , éducation non formelle à la DPE de Boffa, se dit très satisfait de la qualité de la formation et de la maîtrise du guide par les formatrices.
Chef section Alphabétisation , éducation non formelle à la DPE de Boffa
“ Nous sommes venus à Fria pour un atelier de formation portant sur le genre, pendant la formation nous avons déroulé différents modules qui nous ont beaucoup intéressé et c’est au compte de l’éducation non formelle à visée scolaire. Mais ce que nous avons vu vraiment devrait être généralisé au niveau du forme et s’il y avait aussi la possibilité d’élargir aux autres enseignants qui tiennent les enfants au niveau du formel parce que c’est très intéressant, surtout on a compris que quand on parle du genre, il ne faudrait pas penser au sexe, en plus les formatrices nous ont épaté par la maîtrise des thématiques et des modules abordé en un mot elles maîtrise le guide” a-t-il déclaré.
Ce sont 25 participants dont 6 femmes de Boffa et de Fria qui durant quatre jours ont été outillés en Pédagogie Intégrant le Genre dans les centres d’éducation non formelle à visée scolaire
A noter que sur 226 centres NAFA en Guinée dont 108 fonctionnels, seulement celui de Fria et de Boffa sont les deux centres à visée scolaire en expérimentation (classes passerelles) et représentés dans 6 pays de la sous-région.
Alhasane Mayeni Camara
