Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) engagé, de façon impartiale, objective et constante depuis le coup d’Etat du 05 septembre 2021, à promouvoir une transition inclusive et respectueuse des droits et des lois, regrette la confirmation de la crainte exprimée dès le départ par une certaine opinion sur le mobile inavoué de cette prise de pouvoir par la force.
En effet, Il est plus qu’évident, qu’après 24 mois de gestion sous le CNRD avec des harcèlements politico judiciaires, des restrictions abusives de libertés, des actes admiratifs (décrets ou arrêtés) aux agendas cachés et une gestion opaque des ressources publiques, sans aucun consensus réel dans la conduite de la Transition, que cette opinion sceptique d’un coup d’Etat contre le bien-être collectif des Guinéens, soit la mieux réfléchie et objective, quel que soit les intérêts personnels ou claniques qu’on y gagne.
Le fameux décret du 09 août 2023, antinomique avec toute démocratie participative à la base, dont l’objectif serait de faire des conseils de quartiers et de districts de simples instruments politiques, en est une illustration. Ce qui, aux yeux des Forces Sociales, relève d’une certaine volonté de perpétuation du pouvoir issu du coup d’Etat militaire par un ‘’putsch institutionnel’’.
En conséquence, considérant les multiples propositions et plaidoyers menés par le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) et d’autres entités sociopolitiques du pays, sans succès depuis le 05 septembre 2021, pour une transition réussie, il est plus que légitime :
Qu’à défaut d’un chronogramme consensuel, avant le 05 septembre 2023, définissant les dates précises et les modalités d’organisations des différents scrutins de sortie de la transition courant 2024, ainsi que la présentation d’un avant-projet de constitution consensuel, que les Forces vives de la Nation et le peuple par voie de conséquence, se réservent le droit de ne plus reconnaitre l’autorité du CNRD ;
Que par ailleurs, sans un rapport approfondi de l’Agent judiciaire de l’Etat et/ou des différents instruments de lutte contre la corruption sur les deux (2) ans de gestion du CNRD, que les acteurs de la promotion de la gouvernance et le peuple de Guinée, en attendant des réformes, demandent la suspension des activités (poursuites) par la CRIEF et la libération sans délais de tous les détenus, qui sont à considérer comme des « otages politiques » au nom de la moralisation dite de la gestion publique.
Enfin, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), invite l’ensemble des acteurs (partis politiques, organisations de la société civile, media, religieux, organisations syndicales et professionnelles, mouvement de jeunesse et de femmes…) de la vie publique et les partenaires, chacun, en ce qui le concerne, à évaluer la portée de leurs accointances ou leurs différends avec la gestion du CNRD sur les risques que cela entraine, pour mettre un terme à cette situation désastreuse au grand dam de la stabilité économique, sociale, sécuritaire et politique du pays.
Conakry, le 13/08/2023,
La Coordination