FVG : nouvelle tentative improbable face à un pouvoir qui ne cache plus ses ambitions (par Mognouma)

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Si ce n’est l’ultime occasion pour les Forces Vives de Guinée, d’être prises au sérieux par un pouvoir jugé autiste, fermé et répulsif des politiques. Il est cependant évident qu’un nouveau faux-pas ne devrait pas aider à changer la situation.

Il ne permettra non plus à cette entité proclamée comme étant la seule alternative du débat inclusif, de parvenir à cette fin prétentieuse.

Au contraire, ça peut davantage radicaliser la position des militaires. Une position déjà très rigide.

Ce dimanche 28 août, les forces vives ont annoncé la reprise de leurs manifestations. Elles ont programmé la première, le jour choisi par le CNRD, pour célébrer son irruption sur la scène politique.

C’était un 05 septembre 2021. Une date qui a marqué la fin brutale et inattendue de l’ère Alpha Condé dont des soutiens, ces thuriféraires, à cette époque, étaient loin d’imaginer vivre les derniers instants du règne.

On ne peut pas rétorquer à ces forces vives de vouloir exprimer leur colère contre les nouvelles autorités et ainsi dénoncer leur agenda obscur, s’il est permis à d’autres de dire leur satisfaction de la gestion de la transition.

Toutes les voix doivent s’exprimer comme cela a été promis par l’homme du 05 septembre, il y a deux ans, quand il venait d’accomplir son rêve de présider aux destinées du pays.

Mais indépendamment d’une décision d’interdiction qui sera forcément opposée à la requête des opposants au régime, la lecture du communiqué de ces derniers suscite des réticences. Et même des inquiétudes.

Au lieu d’amener les Guinéens à se convaincre que leur Président est devenu cet homme qui ne comprend plus son pays, trop compliqué, devenu une pelote de laine inextricable.

On découvre plutôt des opposants, comme à leur habitude, pressés d’aller aux élections. Pas mal. Car, c’est d’ailleurs cela l’objectif d’une transition.

Par contre, il est absolument incompréhensible de demander à une junte de s’abstenir, entre-temps, de poser des actions qui impactent la vie de la population, ce, jusqu’après les prochaines élections. C’est bien ce qu’on peut lire dans ce paragraphe.

«La junte est plus préoccupée à lancer et inaugurer des chantiers … qu’à préparer les élections».

La question est de savoir, comment peut-on convaincre un citoyen que des actions qui peuvent positivement impacter son quotidien, doivent attendre jusqu’à l’élection d’un nouveau Président, étant donné que l’avènement de celui-ci, n’est pas une garantie pour le développement annoncé.

Ce discours ne peut être qu’inaudible dans un pays où les populations, ont été sevrées, par leurs précédents dirigeants, de meilleures conditions de vie, proportionnellement aux ressources dont dispose le pays.

Il ne saurait également exprimer les conséquences liées à une transition longue avec une gestion sans concession ni compromis.

On attend le lendemain du 05 septembre, pour juger de la capacité de défiance d’une opposition incapable de se gouverner elle-même, face à un régime qui ne cache plus ses ambitions de confiscation du pouvoir.

Mognouma Cissé

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