On les croyait eux-aussi anéantis, sachant qu’il ne reste plus grand-chose à espérer des actions de protestations menées par la classe politique et des organisations de la société civile. Mais ils semblent renaître de leurs cendres, en se mettant ensemble, autour d’une revendication de survie. Celle essentiellement salariale !
De toute vraisemblance, les syndicats décident d’affronter les militaires au pouvoir, qui ont décidé, de quelle que manière que ce soit, dans une logique erratique, d’éteindre toutes les voix de contestation dans le pays.
Et pourtant, ils entretenaient une relation plutôt bonne. Avec le mouvement social, ça va schlinguer, forcément.
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Déjà, les deux camps affichent des positions tranchées. Ils ont décidé de ne jamais s’entendre sur les questions de fonds. Les débats stagnent.
Les syndicats demandent une augmentation de 100%, alors que le gouvernement est à une proportion lilliputienne. Calée à 20%.
Cela représente près de 35 milliards à trouver tous les mois, pour satisfaire à cette proposition. Les interlocuteurs syndicalistes s’en foutent de cette charge à supporter.
Ils veulent un minimum de 50% d’augmentation qui sera pour eux une propension de bonne foi de la part de leurs interlocuteurs.
Ce taux devrait porter le gap à près de 87 milliards par mois. Pour un pouvoir de transition, satisfaire à une telle revendication relève de la chimère. L’exiger, relève de la mauvaise foi.
Cependant, quand un pouvoir de transition se détourne de son objectif principal, celui d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel, pour se consacrer aux questions de développement, chacun peut bien lui exposer son problème, peu importe le coût que cela puisse comporter.
Mieux, quand cette prétention est clairement avouée par la voie autorisée, ça donne des appétits et conforte les prétentions ainsi exprimées.
Pour preuve, dans son discours à la nation, le 1er octobre 2023, à la veille de la fête de l’indépendance, le Président de la junte au pouvoir, a décliné les priorités de la transition autour de trois axes. D’abord le social, puis l’économie ou le développement, et enfin, le politique.
Depuis le début des négociations en juillet, suite au dépôt, le 20 avril dernier, du protocole et celui de l’addendum à la plateforme revendicative de 2023, à la date du 30 mai, le gouvernement, peu intéressé et de toute vraisemblance méprisant, évolue avec la politique des petits pas.
Depuis plus de trois mois alors qu’ils sont autour de la table, on regrette qu’il n’y a que les préalables qui ont été abordés. Notamment le cas des agents de la santé et de l’enseignement qui bénéficient d’un statut particulier, mais dont ledit statut est ignoré par la caisse de prévoyance sociale dirigée par Colonel Aminata Diallo, qui n’a de mérite, conviennent assez de personnes, que la lecture des communiqués du CNRD.
Une Directrice avec laquelle, dit-on, il est difficile de mener les débats en profondeur à cause de son niveau trop questionnable.
Pour l’heure, les discussions sont au point mort entre le gouvernement et les syndicats autour de la plateforme revendicative. Ces derniers ont à cet effet convoqué une assemblée en ce début de semaine en vue de mieux affiner la stratégie.
Pourront-ils réussir à se prendre au sérieux face à un régime qui est seul et n’a de concurrent à l’étage du mépris et de la banalisation ? Attendons de voir !
Il faut éviter que l’obsession ne porte à l’incandescence.
In Djoma Media