Le journal télévisé de la fameuse RTG a ouvert son édition de ce jeudi 07 mai sur un éditorial de la DCI. Ce n’est point une nouveauté sous les tropiques. On a tous pensé que c’était le réveil d’une institution certainement atteinte par le départ de son patron nommé ailleurs pour d’autres services. On semblait se convaincre que la DCI qui voulait se signaler aux Guinéens était en train de démontrer qu’elle est immortelle, donc capable de porter le flambeau. Continuer à flatter les égos du Président du CNRD dans les termes assez dithyrambiques, en parlant des acquis de la gouvernance. Cette excitation les a amenés à faire glisser une information importante qui n’est pas passée inaperçue pour ceux qui ont pris leur mal en patience pour continuer à regarder la chaine.
En effet , l’opinion nationale qui a sans cesse demandé de situer les responsabilités apprend , non sans étonnement, les causes de ces multiples incendies qui touchent notamment la capitale ce, depuis décembre, à commencer par celui du dépôt pétrolier de Kaloum, sont d’origine criminelle. La Direction de la communication de la présidence révèle que ce sont des complots qui visent à saper les efforts de leur patron, le patron du pays depuis le 05 septembre2021. Reste à savoir qui sont ces coupables désignés ? Cette affirmation découle de quelle enquête ?
A écouter l’argumentaire, les termes, peuvent, au choix, choquer ou affliger. Un chapelet de platitudes qui ressasse la même rengaine. Ce n’était pas nécessaire. On pouvait se passer de ces affirmations pour éviter d’en rajouter à la polémique, plutôt à la colère des victimes, comme ça peut être le cas. Il fallait se contenter de parler du chef et de ses acquis quand on n’a pas la certitude de disposer des preuves de ses affirmations.
Entendez bien, le sujet lié à l’incendie est si important, voire si vital qu’il ne peut faire l’objet de diversion.
Pour rappel, Il y en a qui ont perdu les efforts d’une vie, ces commerçants qui ont vu tous leurs avoirs partir en fumée. C’est autant pour les familles qui ont perdu les leur dans ces drames. C’est pareil pour l’EDG qui a perdu son entrepôt de transformateurs, à un moment ou les ressources de l’Etat sont quasi insuffisantes pour remplacer le stock. Le ministère de la culture a perdu sa mémoire quand ses documents ont été consumés par le feu.
Les pétroliers, dans l’incendie du dépôt de carburant de Kaloum, y ont perdu des centaines de milliards de produits pétroliers et les populations riveraines, en plus des pertes en vies humaines, ont perdu leurs maisons.
Encore une fois, le sujet concernant les incendies est loin d’une banalité, qu’avec une baguette magique, on peut facilement désigner les coupables.
Mognouma